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Les premières Odyssées de l’agrivoltaïsme

En Bourgogne-France-Comté, le développement de l’énergie solaire sur les cultures et les pâtures nécessite une concertation renforcée entre les acteurs de terrain.

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A l’initiative d’AgrOnov, pôle d’innovation en agroécologie, des agriculteurs, énergéticiens, institutionnels, collectivités, syndicats et associations ont échangé sur l’avenir de l’agrivoltaïsme en Bourgogne-France-Comté, le 4 juin à Dijon (Côte-d'Or). En juin 2023, la Région comptait 36 installations au sol (dont 45 % sur du foncier agricole), 13 en cours de construction, 30 autorisées. Situées essentiellement dans l’Yonne, en Côte-d’Or et Saône-et-Loire, dans des exploitations ovines et de grandes cultures, elles étaient constituées à 70 % d’ombrières fixes, 15 % de trackers, 6 % de canopées et 6 % de panneaux verticaux.

« Malgré son dynamisme, la production régionale d’électricité solaire (1 MWh par an, soit 5 % de la consommation) est en retard par rapport aux objectifs fixés en matière de décarbonation de l’énergie », a souligné Bertrand Aucordonnier, de l’Ademe Bourgogne-France-Comté. Le décret du 8 avril 2024 définissant l'agrivoltaïsme devrait permettre d’harmoniser les chartes ou doctrines départementales. Mises en place sous l’égide des chambres d’agriculture, celles-ci se révèlent parfois sources de distorsion de concurrence entre territoires.

Infrastructures électriques

Insuffisante dans certaines zones, la capacité des infrastructures électriques constituera un facteur bloquant pour les projets. Le renforcement ou la création de nouvelles lignes exige des investissements très lourds. Dans le cadre du schéma régional de raccordement aux énergies renouvelables S3REnr, 523 millions d'euros de travaux ont été identifiés.

Au cours de cette journée, la non-fiabilité de certains opérateurs a été dénoncée. « 41 sociétés différentes prospectent la région, note Christophe Richardot, le directeur de la coopérative Dijon Céréales. Certaines font signer aux agriculteurs des promesses de bail et disparaissent, bloquant le foncier pendant cinq ans. »

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